Concevoir des campagnes virales et prévenir les attaques de cybercriminels: deux start-up prometteuses remportent CHF 130'000 à la finale de Venture Kick.

Et si un algorithme pouvait prédire le comportement collectif humain, pour propager le bon message aux bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit? Pour sûr, les agences marketing ne tarderaient pas à s’y intéresser afin de concevoir des campagnes publicitaires ou politiques virales, de celles dont tout le monde parle. Heureusement pour elles, SThAR existe. La spin-off de l’EPFL a développé un software capable d’identifier quand et où délivrer un message le plus efficacement possible, et créer le buzz dans les médias traditionnels (p.ex. imprimés) et les médias en ligne (p.ex. réseaux sociaux). 

SThAR: quand les règles de la physique s’appliquent au marketing
SThAR développe des logiciels prédictifs, basé sur la science émergente appelée «socio-thermodynamique». Leurs algorithmes puisent dans de grandes quantités de données issues des télécommunications (p.ex. mobilité, connectivité) afin de générer une feuille de route indiquant les meilleurs endroits et les meilleurs moments pour exécuter des actions coordonnées de marketing. Les modèles prédictifs de SThAR sont empruntés de la physique, le domaine de son CEO Alberto Hernando: «Après mon doctorat en mécanique quantique et en systèmes complexes, j’ai commencé à étudier les processus sociaux et économiques propres aux résultats électoraux ou à la démographie, en utilisant des méthodes mathématiques. Le système de SThAR a été testé avec succès lors d’élections locales en Espagne et il est maintenant sur le chemin de la commercialisation grâce au capital de pré-amorçage reçu par Venture Kick: «Il ne s’agit pas uniquement d’argent. Les experts de Venture Kick nous ont également permis de renforcer notre stratégie commerciale. Une entrée sur le marché est maintenant une réalité». Alberto Hernando a récemment été sélectionné dans l’équipe des start-up suisses qui partiront en juin rencontrer des investisseurs à New York, les «venture leaders in Technology».

xorlab: déjouer les attaques cybercriminelles sophistiquées
Les cyberattaques peuvent mettre des entreprises – et même des états – à genoux. Prenons celles sur les ordinateurs de la Chancelière fédérale allemande ou du département d’Etat américain l’an dernier, ou les attaques qui ont touché la banque HSBC début 2016, privant tous ses clients d’accès aux services mobiles, tel que l’e-banking. La solution innovante développée par xorlab protège des attaques du type «client-side attacks» (comme p.ex., dans le jargon informatique, le «spear phishing», le «watering hole» or les infections «drive-by»). Pour les cybercriminels, ces attaques sont généralement une porte d’entrée pour atteindre l’infrastructure informatique d’une organisation, d’un état ou d’une entreprise. Le produit, un applicatif matériel (hardware appliance en anglais) peut être intégré dans le réseau d’un client, et va plus loin que les solutions de sécurité conventionnelles. Il permet de scanner les données provenant d’emails externes (p.ex. documents PDF, Word ou Excel) ou de sites web, afin de contrôler s’ils sont source d’attaque. La victoire à la finale de Venture Kick arrive au bon moment pour Antonio Barresi, CEO de xorlab: «Nous avons déjà deux clients pilotes. Notre objectif actuel et de déployer la première version beta de notre produit dans un environnement de production». Le soutien de Venture Kick s’est avéré substantiel pour Antonio Barresi: «Le feedback direct reçu aux kickers camps a été très instructif et la pression, un moteur. Nous avons été forcés à nous concentrer sur notre stratégie et pas uniquement sur le développement de notre technologie».