«Tous les entrepreneurs ont des défis similaires à relever»

07.01.2013

En 2010, Jochen Kinter était chercheur à l'Hôpital universitaire de Bâle. Après avoir participé à une formation venture challenge, il fonde en 2012 Biotechnostics, une société qui développe des tests de diagnostic génétique pour traiter les patients de manière personnalisée.

Biotechnostics_400.jpg
Jochen Kinter
Pour Jochen Kinter, créer une entreprise, c’est savoir saisir les opportunités qui se présentent. A 43 ans, ce chercheur en biochimie l’a déjà fait à deux reprises. «Mes parents possèdent une galerie d’art et la plupart des clients qui achètent des tableaux demandent aussi des cadres. Mon frère et moi avons sauté sur l’occasion pour louer un petit atelier à côté de la galerie, acheter des équipements et démarrer une affaire d’encadreur durant nos études.»

En 1997, Jochen Kinter quitte l’Allemagne en 1997 pour effectuer une thèse de biochimie à l’Université de Zurich suivie par un post-doc à l’Hôpital universitaire de Bâle. En 2010, il découvre comment résoudre un problème fondamental pour le diagnostic de maladies génétiques complexes. «A ce moment-là, j’ai décidé de participer au programme venture challenge afin de me préparer à fonder une entreprise.»
 
Lancée en juin 2012, Biotechnostics développe des méthodes de test génétiques en mettant l’accent sur les produits de diagnostic moléculaire. «Nous pouvons analyser des centaines de gènes de manière précise et rapide en fournissant les résultats le jour même. Les médecins pourront diagnostiquer certaines maladies dans un court laps de temps et surtout identifier les patients qui répondent à tel ou tel médicament». Le test repose sur des biomarqueurs tels qu’une séquence d’ADN ou l’expression d’un gène en particulier. «Avec un diagnostic précis et un traitement efficace adapté au patient, les coût de la santé pourront diminuer», souligne Jochen Kinter.
 
«En tant que scientifique sans aucune expérience des affaires, il était indispensable de suivre des formations d’entrepreneuriat pour le développement de l’entreprise.» Après un premier cours venture challenge en 2010, le chercheur suit les programmes venture plan et venture training en 2011 avant de s’envoler pour Boston parmi les 20 venture leader 2012. «Nous avons pu présenter notre société à des investisseurs potentiels. Mais le plus précieux dans ce voyage a été les échanges avec les autres entrepreneurs, qui ont tous des défis similaires à relever.»
 
Le projet a obtenu 30'000 francs avec les venture kick phase I et II en 2011, 50'000 francs de la part de la promotion des jeunes talents de l’Université de Bâle (Nachwuchsförderung) ainsi que 16'000 francs de la Nerab, l’Association de recherche neuromusculaire de Bâle. La start-up prévoit un premier tour de financement pour 2013.
 
Texte : Feriel Mestiri

Liens additionnels