TOP100 Startup Award 2015: La deuxième place pour le système de test d'allergie d'Abionic
17.09.2015
Ils révolutionnent le marché. Le système probant de tests d’allergie en cabinet médical et en pharmacie révolutionne un marché qui pèse des milliards.
![]() Abionic (photo: Tina Sturzenegger)
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Depuis sa fondation il y a cinq ans, Abionic habite le parc d’innovation de l’EPFL à Lausanne. Quand bien même, avec le temps, des locaux supplémentaires se sont ajoutés, l’espace commence à manquer. Le nombre de collaborateurs ne cesse d’augmenter: ils sont désormais 19 à travailler pour la jeune société medtech. Début décembre, un responsible marketing expérimenté a embarqué chez Abionic.
Le moment est bien choisi. Depuis fin mai, Abionic expérimente son système de tests d’allergie sur le marché. Les premiers appareils sont en service dans des cabinets médicaux et pharmacies. L’intérêt est particulièrement grand parmi les pharmaciens. Et ce qui est presque encore plus important pour le CEO Nicolas Durand: «Pour l’instant, tous les appareils fonctionnent. Nos clients n’ont pas eu le moindre problème.» Ce qui n’est pas évident, car les systèmes de l’entreprise lausannoise ne constituent rien de moins qu’une révolution. Ils analysent le sang du patient à l’aide de ce qu’on appelle un «lab on a chip»: sur une puce, le sang est méthodiquement mélangé avec des réactifs dans de minuscules canaux et compartiments et le résultat est analysé séance tenante. Pour le mélange et l’interprétation des résultats, les puces sont fixées sur un disque de la taille d’un CD que l’on enfile dans le lecteur Abionic. L’appareil dispose les puces d’une manière définie, puis évalue la teneur biomoléculaire du liquide.
De telles analyses biomoléculaires supposaient jusqu’ici de gros appareils, chers et d’utilisation compliquée, que seuls des laboratoires spécialisés pouvaient s’offrir. Pour la première fois, Abionic fait entrer la technologie de l’analyse du sang dans les cabinets médicaux et les pharmacies. Le système Abionic est non seulement nettement moins coûteux mais aussi plus rapide et plus facile à utiliser. La précision des résultats est cependant aussi élevée qu’avec les appareils de laboratoire. Avantage pour le patient: en vingt minutes, il connaît avec certitude certaines intolérances. Le système est en mesure de tester jusqu’à dix allergies à la fois et donne des indications précises sur la gravité de l’allergie.

Le chemin fut long jusqu’à l’autorisation. La start-up a dû réaliser toute une série de tests cliniques, mais aussi mettre en place un système de gestion de la qualité sophistiqué qui, par exemple, permet la traçabilité de chaque puce. «L’autorisation de mise sur le marché, en mai dernier, a été pour nous une étape décisive», admet le CEO Nicolas Durand. «Nous sommes dans une phase excitante car, ces temps, nous faisons plein de choses à la fois.» Outre les tests de marché en Suisse, Abionic est actuellement en négociation concrete avec des partenaires pour la distribution et, éventuellement, une production dans d’autres pays d’Europe. Une filiale a d’ores et déjà été créée aux Etats-Unis, où Abionic vise une autorisation de la FDA pour la mise sur le marché en 2016. En même temps, Abionic construit à Lausanne une ligne de production automatisée.
Pour mettre sur pied cette ligne de production, Nicolas Durand a pu, pour la première fois dans l’histoire de la société, s’assurer un crédit bancaire, grâce à une caution de l’Etat de Vaud et à des négociations impitoyables. Ce crédit montre aussi que l’entreprise s’extrait petit à petit de son statut de start-up. «Je pense que nous sommes déjà davantage une PME qu’une start-up», commente Nicolas Durand.
Reste qu’en 2016 il faudra un nouveau tour de table avec des investisseurs. «Vu nos activités polyvalentes, nous faisons actuellement nos devoirs scolaires, de manière à ce que l’argent des investisseurs bénéficie directement à la croissance.» Il y a énormément d’opportunités de croissance.Le marché mondial des tests d’allergie pèse aujourd’hui déjà plus d’un milliard de dollars et, selon l’entreprise d’études de marché MarketsandMarkets, il devrait passer à 2,2 milliards d’ici à 2019. Les analystes jaugent sa croissance annuelle à 12%. Avec ça, Abionic n’a pas encore attaint son but. Car la technologie du spin-off de l’EPFL n’est pas seulement appropriée à l’allergie mais également à d’autres tests sanguins. Et, dans ce domaine aussi, Abionic se prépare, comme le dit Nicolas Durand: «Nous avons déjà plusieurs autres applications dans le pipeline.»
Le moment est bien choisi. Depuis fin mai, Abionic expérimente son système de tests d’allergie sur le marché. Les premiers appareils sont en service dans des cabinets médicaux et pharmacies. L’intérêt est particulièrement grand parmi les pharmaciens. Et ce qui est presque encore plus important pour le CEO Nicolas Durand: «Pour l’instant, tous les appareils fonctionnent. Nos clients n’ont pas eu le moindre problème.» Ce qui n’est pas évident, car les systèmes de l’entreprise lausannoise ne constituent rien de moins qu’une révolution. Ils analysent le sang du patient à l’aide de ce qu’on appelle un «lab on a chip»: sur une puce, le sang est méthodiquement mélangé avec des réactifs dans de minuscules canaux et compartiments et le résultat est analysé séance tenante. Pour le mélange et l’interprétation des résultats, les puces sont fixées sur un disque de la taille d’un CD que l’on enfile dans le lecteur Abionic. L’appareil dispose les puces d’une manière définie, puis évalue la teneur biomoléculaire du liquide.
De telles analyses biomoléculaires supposaient jusqu’ici de gros appareils, chers et d’utilisation compliquée, que seuls des laboratoires spécialisés pouvaient s’offrir. Pour la première fois, Abionic fait entrer la technologie de l’analyse du sang dans les cabinets médicaux et les pharmacies. Le système Abionic est non seulement nettement moins coûteux mais aussi plus rapide et plus facile à utiliser. La précision des résultats est cependant aussi élevée qu’avec les appareils de laboratoire. Avantage pour le patient: en vingt minutes, il connaît avec certitude certaines intolérances. Le système est en mesure de tester jusqu’à dix allergies à la fois et donne des indications précises sur la gravité de l’allergie.

Le chemin fut long jusqu’à l’autorisation. La start-up a dû réaliser toute une série de tests cliniques, mais aussi mettre en place un système de gestion de la qualité sophistiqué qui, par exemple, permet la traçabilité de chaque puce. «L’autorisation de mise sur le marché, en mai dernier, a été pour nous une étape décisive», admet le CEO Nicolas Durand. «Nous sommes dans une phase excitante car, ces temps, nous faisons plein de choses à la fois.» Outre les tests de marché en Suisse, Abionic est actuellement en négociation concrete avec des partenaires pour la distribution et, éventuellement, une production dans d’autres pays d’Europe. Une filiale a d’ores et déjà été créée aux Etats-Unis, où Abionic vise une autorisation de la FDA pour la mise sur le marché en 2016. En même temps, Abionic construit à Lausanne une ligne de production automatisée.
Pour mettre sur pied cette ligne de production, Nicolas Durand a pu, pour la première fois dans l’histoire de la société, s’assurer un crédit bancaire, grâce à une caution de l’Etat de Vaud et à des négociations impitoyables. Ce crédit montre aussi que l’entreprise s’extrait petit à petit de son statut de start-up. «Je pense que nous sommes déjà davantage une PME qu’une start-up», commente Nicolas Durand.
Reste qu’en 2016 il faudra un nouveau tour de table avec des investisseurs. «Vu nos activités polyvalentes, nous faisons actuellement nos devoirs scolaires, de manière à ce que l’argent des investisseurs bénéficie directement à la croissance.» Il y a énormément d’opportunités de croissance.Le marché mondial des tests d’allergie pèse aujourd’hui déjà plus d’un milliard de dollars et, selon l’entreprise d’études de marché MarketsandMarkets, il devrait passer à 2,2 milliards d’ici à 2019. Les analystes jaugent sa croissance annuelle à 12%. Avec ça, Abionic n’a pas encore attaint son but. Car la technologie du spin-off de l’EPFL n’est pas seulement appropriée à l’allergie mais également à d’autres tests sanguins. Et, dans ce domaine aussi, Abionic se prépare, comme le dit Nicolas Durand: «Nous avons déjà plusieurs autres applications dans le pipeline.»