Plus de 500'000$ levés en 30 jours

30.07.2014

Martin Zahnert, alumni venturelab, et sa souris scanner sont au centre des attentions depuis bientôt cinq ans en Suisse et ailleurs. Tout a commencé en 2008 avec le cours venture challenge à l’ETH de Zürich, où s’est formée l’équipe. Le marché américain a pu faire connaissance avec Dacuda en 2010 pendant venture leaders, un programme entrepreneurial et commercial intensif de 10 jours à Boston. Martin Zahnert, co-fondateur de Dacuda, a la chance de participer au nouveau programme « venture leaders China » avec son nouveau produit : le plus petit scanner sans fil au monde.

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Martin Zahnert - Dacuda

Le départ pour Beijing et Shanghai avec neuf autres entrepreneurs est prévu en septembre. En attendant, la start-up a encore atteint un objectif ambitieux : lever plus de 500K $ sur Kickstarter, une plateforme de financement communautaire.
 
Dans cet interview, Martin nous dévoile un peu plus son parcours et ce qu’il attend de ce voyage en Chine.

Beaucoup de personnes se demandent : « Comment n’y ai-je pas pensé tout seul ? » Peux-tu nous décrire rapidement tout ce que pourra faire le PocketScan, votre nouveau produit ?
Avec PocketScan, on peut très facilement scanner des images ou du texte là où on en a besoin. Que ce soit sur sa tablette, son iPhone, son PC ou son Mac. Il suffit de passer le PocketScan sur l’image, le texte ou le graphique que l’on souhaite scanner et on obtient directement le document numérisé à l’écran. À partir de là, on peut facilement envoyer des photos scannées par e-mail, les publier sur Facebook ou les insérer dans un document Word. Si on a scanné du texte ou des graphiques, ceux-ci peuvent être immédiatement modifiés avec Word ou Excel.

L’équipe s’est décidée à collecter les fonds pour les dernières étapes du développement du PocketScan à travers le financement communautaire. Chacun a pu soutenir votre projet sur la plateforme Kickstarter. Est-ce que tu recommanderais le financement communautaire à d’autres start-up ? Quelle a été votre expérience ?
Le financement communautaire a été un succès incroyable pour nous. En 10 heures, nous avons atteint notre objectif : 50K$. Nous faisons partie des 0,25% de projets Kickstarter ayant remporté le plus fort succès, avec plus de 500k$ levés. Même Forbes nous a nommé dans son Top 5 des projets technologiques les plus innovants en 2014.
À part l’aspect purement économique, le financement communautaire nous a permis de sentir très tôt la réaction du marché. Nous avons donc d’un côté déjà la preuve que notre produit va recevoir un bon accueil. Nous avons aussi eu la chance de savoir dans quelle direction orienter le développement de l’appareil avant même d’avoir commencé. Ces deux aspects s’appliquent à l’évidence à tout autre produit et je peux donc que vivement recommander cette démarche.

Qu’espères-tu de ce voyage d’affaires en Chine ?
Dans ce monde globalisé, la Chine joue un rôle très important. Non seulement c’est là que sont produits la plupart des produits électroniques, mais de plus en plus de firmes chinoises conquièrent les marchés de masse internationaux. D’une part, mon objectif est de susciter l’enthousiasme de grandes marques pour notre produit pour qu’elles l’introduisent dans des marchés de masse en tant que titulaires de licence. D’autre part je voudrais développer la collaboration avec nos partenaires industriels.
 
L’entreprise sud-coréenne LG Electronics a été la première entreprise à introduire la souris scanner sur les marchés. Quelle a été votre expérience avec la culture d’entreprise asiatique ?
Jusqu’ici,  j’ai eu des expériences avec le monde de l’électronique coréen et chinois. La hiérarchie au sein des organisations a une importance bien plus grande que chez nous. Cela permet d’arriver très vite à des décisions, même si les ressorts de ces décisions ne sont pas toujours transparents. Dans le monde de l’industrie électronique, la vitesse est un gros atout.
 
Quel conseil peux-tu donner aux nouvelles start-up ?
Dès que l’on commence quelque chose, bien des imprévus entrent en jeu en même temps, alors qu’on n’en avait pas même considéré la possibilité. Il ne faut pas se laisser dissuader par l’envergure de son propre projet, vu que tout ne doit pas être résolu à la fois, et que pas à pas on obtient de très bons résultats. Je ne peux donc que conseiller à tous d’être curieux et d’oser faire le premier pas.

Développer son idée d’entreprise grâce à venturelab
Le concept de Dacuda a été développé durant un semestre dans le cadre du cours venture challenge à l’ETH de Zürich. C’est là que se trouvaient les entrepreneurs en herbe qui ont fondé Dacuda deux ans plus tard. C’est le début d’une réussite – et ce également au niveau personnel, puisque quatre des cinq participants aux cours et membres de l’équipe d’origine sont encore aujourd’hui à bord. « venturelab est une super opportunité de rencontrer des futurs entrepreneurs, tout en apprenant les concepts les plus importants d’un business plan sous forme condensée », souligne Alexander Ilic, co-fondateur de Dacuda. Depuis 25 ans, des développeurs du monde entier cherchaient à concevoir la souris scanner – sans succès. Aujourd’hui, la technologie brevetée SLAM®Scan développée au sein de Dacuda, d’une simplicité enfantine, permet de numériser rapidement du texte, des images et des tableaux, d’éditer directement le document obtenu et de partager l’information.




 

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