«Les formations m’ont aidé à trouver des réponses»

08.01.2013

Elia Palme a créé Newscron en novembre 2012. Cette start-up développe un agrégateur de nouvelles pour iPhone et Android. Le jeune patron a remporté plusieurs prix, dont venture kick, et a fait partie de la sélection des venture leaders 2012.

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Elia Palme, fondateur de la start-up Newscron
«Mon entreprise est toute neuve, elle n'existe officiellement que depuis trois semaines!», lance fièrement Elia Palme, le fondateur de Newscron. A 30 ans, ce jeune ingénieur en informatique vient de matérialiser sous une forme entrepreneuriale le projet de recherche de sa thèse de doctorat mené à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Une décision prise par hasard, confie Elia Palme: «Créer une entreprise n’était pas ma vocation».

Ayant vu le stress de son père occasionné par son entreprise, l’ingénieur était certain de ne jamais suivre ses traces. Jusqu’au jour où il reçoit 10'000 francs de venture kick: «Je me suis dit que je devais faire quelque chose de cet argent sur mon compte en banque.»
 
Newscron trie automatiquement l’actualité provenant de différents médias et l’utilisateur peut personnaliser le filtre des informations selon ses préférences. Newscron va au-delà des autres agrégateurs de nouvelles en s’appuyant sur l’analyse sémantique: «Le système informatique est capable d’analyser le texte et de filtrer les doublons.» Aussi, pour les informations en feuilleton, les plus récentes actualités s’additionnent aux anciennes, de façon à créer une histoire qui évolue dans le temps. Le système, entièrement informatisé, est capable de trier 15'000 articles par jour et réunit un demimillion de lecteurs chaque mois.
 
Quand Elia Palme a développé son projet, il pensait d’abord utiliser les articles disponibles sur Google News. Mais cette source s’est avérée trop lente: «Il faut attendre 4 heures avant qu’un article publié par un journal arrive sur Google. Après avoir développé mon propre algorithme, les nouvelles arrivent en 5 minutes dans Newscron.» Son système est donc plus rapide que celui de Google.
 
Après la première phase de venture kick en 2011, Elia Palme a reçu 100'000 francs de financements privés, puis a gagné 10'000 francs du prix 2012 de la meilleure idée d’entreprise du canton du Tessin, décerné par la banque BSI. Des cours du soir à l’EPFZ, puis le kickers camp et finalement le programme venture leaders l’ont aidé à définir un business plan et des objectifs pour son entreprise. «Au départ, on a l’idée du produit. Mais il reste encore à savoir comment le vendre. Comment convaincre des personnes d’investir? Comment créer une équipe et distribuer des salaires? Ces questions ne sont pas évidentes. Ces formations m’ont beaucoup aidé à trouver les réponses...»
 
Texte : Feriel Mestiri

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