130'000 de fonds d'amorçage à fonds perdu

22.08.2012

venture kick s'est définitivement fait un nom sur la scène des start-up suisses. Quelle autre initiative permet à des projets d'entreprise issues des hautes écoles d'avoir une chance de remporter chaque mois quelque 10'000 francs de capital de pré- amorçage et de tenter de décrocher au financement total de 130'000 francs?

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De nombreux entrepreneurs ont démarré grâce à venture kick
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Plus d'un tiers des projets sont issus des deux écoles polytechniques fédérales
Une idée, toute bonne soit-elle, ne suffit pas à faire une entreprise. Il faut des talents, et ces talents ne peuvent souvent pas éclore faute de financement suffisant pour concrétiser leur projet. C'est bien le propos de venture kick, une initiative qui s'adresse uniquement aux personnes issues des hautes écoles suisses (étudiants, doctorants, chercheurs et professeurs) et leur permet de participer, sur sélection, à un processus menant menant éventuellement à un financement à fonds perdus allant jusqu'à 130'000 francs et ponctué de séances de pitch devant jury et de "kickers camps". Tous les  participants à venture kick témoignent de l'influence de ce programme pour les débuts de leur aventure entrepreneuriale.

Les conditions de participation à venture kick sont précises. Hormis le fait qu'au moins un des membres du projet doit appartenir, au moment de la soumission, à une haute école suisse, l'idée soutenue ne doit pas encore avoir été concrétisée sous la forme d'une start-up au début du processus, ni avoir déjà bénéficié d'un financement par un capital-risqueur. venture kick se focalise en outre essentiellement sur des projets à forte composante technologique et scientifique, même si des projets issus des sciences humaines ou à vocation sociale peuvent également postuler.

Depuis le lancement de venture kick, en automne 2007, plus de 230 projets ont été soutenus pour un montant de plus de 8,5 millions de francs. Quelques statistiques illustrent la place importante que ce programme a prise pour la scène entrepreneuriale suisse. Les projets qui ont émergé sous la forme de start-up ont réussi à générer un volume de financement de près de 250 millions de francs. Ce financement est rendu possible par le soutien des fondations et donateurs privés qui s'inscrivent à l'origine même du programme: GEBERT RÜF STIFTUNG, ERNST GÖHNER Stiftung, OPO-Stiftung, AVINA STIFTUNG, la fondation Lombard Odier et le groupe Debiopharm.
 
Les projets issus de l'ETHZ et de l'EPFL aux premières places
Les 5 ans d'ancienneté du programme permettent de dessiner certaines tendances. Ainsi près d'un tiers des projets financés appartiennent au domaine des technologies de l'information, alors que 20% des idées concrétisées sous la forme de start-up se classent dans les technologies médicales et l'électronique. Le solde des projets regroupe les domaines des cleantech, des biotechs, des nanotechnologies et du design.

Quelques projets échappent à ces catégories et se focalisent sur des idées à vocation sociale. Enfin, les projets sortant de l'ETHZ et l'EPFL représentent plus du tiers du total, devant les spin-off des autres hautes écoles suisses.

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